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Le César de Polanski : rester fasciné(e)s par l’arbre et en oublier la forêt ?

Roman Polanski a reçu hier soir le César 2020 du meilleur réalisateur et les réactions à la nouvelle sont intenses et variées. Tristesse, colère, honte, déception, ennui… parfois un mélange de tout cela. Pourquoi ? Parce que Roman Polanski est un arbre.


Un énorme arbre qui nous masque toute une forêt de questions.


Est-ce que la justice (au passé et au présent) juge correctement les viols et agressions sexuelles ?


En 1977, Roman Polanski a été condamné pour rapports sexuels illégaux avec une mineure, pas pour viol. Samantha Geimer, la victime elle-même, admet que puisqu’il n’y a pas eu de violence, ce n’était pas un viol. Pourtant à l’époque Samantha Geimer a 13 ans, elle est mannequin et pose pour Polanski. Ils sont seuls dans la maison de Jack Nicholson. Polanski lui fait boire du champagne puis alors qu’elle est ivre, lui propose de partager un Quaalude (si vous avez vu le Loup de Wall Street, vous voyez de quelle drogue il s’agit). Samantha se retrouve par la suite engagée dans des activités sexuelles dont elle ne connait même pas le nom, et que Roman Polanski (alors âgé de 44 ans) considérera pourtant comme consenties.