A l’occasion du Festival de Cannes, moment de rencontre du cinéma français et international en France, les membres du collectif Femmes à la caméra réaffirment leurs souhaits pour : toujours plus de diversité des représentations et plus de parité dans les équipes techniques.
Le collectif est à l’écoute des récentes affaires et tribunes relayées dans les médias. Il est précieux que ce ras-le-bol s'exprime, et il est urgent de raffermir notre lutte contre les violences et abus, par :
- la poursuite de la formation des salariés et des employeurs à leurs droits et devoirs,
- le soutien des victimes,
- l'encouragement à recourir au CCHSCT et à l'inspection du travail.
Il y a encore beaucoup de chemin à faire.
Pour accompagner le changement, il est également important de pouvoir compter sur des prises de position éclairées et fermes des chaines de financement et de distribution (festivals inclus) vis à vis des conditions de tournages des films qu'ils soutiennent ou sélectionnent. Certes, les décideurs du festival n’ont pas à se substituer à la loi, mais ils doivent être conscients des signaux qu’ils envoient. Aujourd’hui il semble que les conditions dans lesquelles sont fabriquées les films ou le discours qu’ils invoquent importent peu pour gagner leur place sur le marché international. Le cinéma se doit d’être exemplaire s’il veut conserver sa valeur aux yeux du public.
Nous ne voulons plus perdre d’actrice de talent, nous ne voulons plus de l’artiste tout·e puissant·e qui impose des conditions de travail dégradées, nous ne voulons plus de traitements inéquitables des plaintes, nous ne voulons pas que le respect de la loi soit conditionné par des rapports d'influence. Nous pensons qu’il est possible de faire des films en respectant celles et ceux qui participent à leur fabrication et nous espérons que cette année, les discussions sur la Croisette gagneront en intelligence ce qu’elles perdront (peut être) en légèreté.
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